Avec l'acquisition récente de l'un des fleurons high-tech
américain, Boston Dynamics, à qui l'on doit entre autres les robots BigDog
et Atlas, Google confirme son intérêt pour la robotique. Beaucoup se perdent en conjectures
sur la raison de ces acquisitions...
Pourtant, en mettant à la tête de sa nouvelle division
robotique, Andy Rubin, l’un des créateurs d’Android, il n'y a pas à douter des
raisons stratégiques du géant américain.
En quelques années seulement, Android s'est imposé comme le
leader des systèmes d'exploitation sur le marché des smartphones et tablettes :
81% pour Android, 13% pour iOS et seulement 4% environ pour Microsoft (source Strategy Analytics 2013). De fait,
Android est devenu le système d'exploitation le plus répandu au monde, toutes plateformes
confondues. Microsoft n'a plus que ses yeux pour pleurer et Apple doit
rapidement de remettre de la perte de son Guru visionnaire...
Si Google investit donc dans la robotique, c'est parce qu'il
a bien compris que pour augmenter son marché et rester le leader incontesté, il
fallait maintenant étendre l'emprise d'Android sur les applications futures des
objets connectés, des objets prêts du corps (wearable), des systèmes embarqués
et des robots. Ce marché pourrait dépasser très largement en nombre d'unités
celui des mobiles. Quand, lors de mes conférences, je parle de la superposition
prochaine du virtuel et du réel, en voici une confirmation.
Du coup, on reparle aussi des tendances transhumanistes de
la firme de Mountain View (je ne m'en prive pas moi-même d'ailleurs). Mais,
même si la robotique est bien dans le faisceau des préoccupations
transhumanistes, cette explication n'est pas la principale : "business is
business". C'est en tout cas une très bonne nouvelle pour la robotique en
générale et la robotique française en particulier. Que le géant Google
investisse, qu'Amazon expérimente de son côté la livraison par Drone, va rendre
les investisseurs beaucoup plus ouverts sur les projets robotiques. À vos
tableurs!
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